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temoignage-jtsaf-sophie

Sophie, 13 ans

Sophie 13 ans atteinte de TSAF confie à une camarade de collège qu’elle a rêvé que son père la violait. Cette dernière répète cela au professeur sans mentionner qu’il s’agissait d’un rêve. De là l’information remonte à l’infirmière qui rédige une IP (information préoccupante) et convoque les deux filles séparément. La collégienne affirme “Sophie a dit que son père l’avait violée”, tandis que Sophie répète qu’elle a fait un rêve où elle était poursuivie par son père qui l’a violée. L’infirmière décide alors de convoquer les deux filles en même temps et de confronter leurs propos. La collégienne redit la même chose que précédemment. L’infirmière demande à Sophie si c’est vrai. Elle confirme puis fond en larmes. De retour chez elle Sophie redit à sa mère qu’elle avait bien dit à sa copine que c’était un rêve, mais que durant la confrontation, elle avait pleuré car elle avait été choquée de ce que l’autre fillette avait inventé.


« Il y a un certain vide juridique concernant les pratiques dans la forme de la prise d’information notamment autour des paroles d’enfants en situation de handicap… En cas d’incident, nous souhaiterions que ces enfants soient écoutés de manière adaptée dans les établissements scolaires et ailleurs. Une mauvaise approche risque de causer beaucoup de mal à ces enfants vulnérables, raviver leurs blessures, accroitre la stigmatisation et la mésestime d’eux-mêmes. De plus, les familles malmenées perdent le calme, la force et la persévérance dont elles ont tant besoin pour subvenir de manière paisible et bienveillante aux besoins spécifiques de ces enfants si étranges et merveilleux. »

 Propos recueillis par l’association « Vivre avec le SAF »