Adèle, 33 ans
Diagnostic de SAF à l’âge de 30 ans.
Exemples de comportements de notre fille
Chapardages à partir de l’adolescence : argent (grands-parents, voisine, tirelire de son frère…), nourriture (goûters dans les réserves d’une école maternelle, fruits sur l’étalage d’un épicier, bonbons chez la boulangère…), objets (intervention d’un vigile pour vol de faux-ongles dans une grande surface..). Elle ne semble pas avoir conscience de la notion de propriété, ni du mal fait à autrui…
1. Crédulité
Elle a tout quitté pour suivre successivement :
- Un repris de justice bien plus âgé qu’elle, qui a abusé de son innocence.
- Le frère d’une « copine » divorcé, de 15 ans son ainé, qui l’a embarquée dans le Gard, a vidé son compte en banque (15000 euros, produit de son travail et de cadeaux de ses grands-parents), l’a utilisée selon son bon vouloir, puis a fini par la « livrer » à son patron , un homme marié à la recherche de plaisir…
- Un brave garçon schizophrène, qui refusait de se soigner, dont elle fut enceinte avant une fausse-couche sans suivi médical ! Disparue avec ce garçon et le futur compagnon S, la police l’a recherchée pendant une semaine pour la retrouver dans un camp de gens du voyage.
- Son compagnon actuel S. rencontré par hasard dans la rue, qui l’a conduite à une situation inextricable se traduisant par une mise en examen, une assignation à résidence et une surveillance judiciaire depuis mai 2017 sans date de jugement à ce jour.
Adèle est capable de suivre n’importe qui pourrait la guider, peu importe la direction…
2. Difficulté à comprendre la loi
- Elle n’a pas compris pourquoi elle a été mise en examen pour complicité (elle a profité de beaucoup d’argent « mal gagné » par son compagnon), ni pourquoi son compagnon a fait une année de préventive : « il n’a tué personne » !
- Elle a continué à téléphoner à son compagnon quand il était en prison, alors que, en attente d’un jugement, ils avaient interdiction de communiquer et qu’elle se savait surveillée.
- Elle a accepté ses fréquentes visites nocturnes alors qu’ils étaient séparés par une assignation à résidence dans des départements différents.
Adèle ne comprend ni cette mise en examen, ni les reproches de la justice…
3. Incapacité à tirer profit des échecs antérieurs
- Elle a réitéré les rencontres nuisibles malgré les diverses mises en garde et les expériences passées.
- Influençable, elle est régulièrement sous domination.
- Elle a eu un 2ème enfant avec S, alors qu’elle partageait difficilement avec leur fille une existence de fuite incessante…
Adèle ne semble pas se souvenir de ce qu’elle a vécu et ne prend pas la mesure des difficultés auxquelles elle a été confrontée.
Propos recueillis par l’association « Vivre avec le SAF »